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Mon cerveau a des pattes, c'est pour ça qu'il ne marche pas.
24 avril 2011

Embrouillamini Cosmique

 Il y a des jours où j'ai envie de faire des câlins à tout le monde.
Je me sens plutôt bien cette nuit (avec toujours tout de même cette nostalgie de l'instant présent), il fait beau, ça sent bon, je suis plutôt "sociable".
Je passe de bons moments.
Mon cher et tendre et moi revoyons un vieil ami depuis quelques semaines et nous passons de délicieuses soirées absurdes, drôles et spirituelles. Ma nièce que j'aime énormément et dont j'ai été très proche jusqu'à sa crise d'ado "revient" vers moi. On retrouve notre complicité et c'est délicieux aussi. Elle a un petit ami que j'adore, intelligent, cultivé, et avec beaucoup d'humour, le même genre d'humour que mes amis et moi, et nous passons aussi de très bonnes soirées.
Il y a du lilas fleuri partout et rien que ça ça me fait passer des soirées plus qu'excellentes.
J'aime mes soirées en ce moment.
(On l'aura compris).
Des petits trucs tristes quand même. Toujours l'incertitude de l'avenir, l'angoisse, les problèmes financiers. Le temps qui passe. Qui me file entre les doigts.
Mon meilleur ami qui ne va pas bien.
Il a une vie très chouette, une femme qu'il aime, une adorable fille de 6 mois. Mais un vide intérieur, des angoisses qui le rongent.
Il a sauté le pas et se retrouve sous antidépresseurs, les mêmes que j'ai pris pendant 7ans.
Je suis contente parce qu'il se confie enfin à nouveau à moi, après avoir essayé de devenir "raisonnable", de nier ces désagréments. Je pense qu'il tient le bon bout et que ça ne peut qu'aller mieux.
Mais je suis triste aussi. Parce que c'est une période difficile pour lui.
C'est très bizarre, mes amis sont tous "fous". Et moi aussi.
Je dis "fou" mais ça n'est pas péjoratif.
Disons qu'on est un peu "hors norme". Qu'on se débat dans des trucs... Bref.
Pour ma part je n'ai pas vraiment eu d'amis jusqu'au collège. Mon 2e collège en fait.
Bon pour faire comprendre ça, je devrai parler un peu de mon "parcours". Scolaire au moins.
En primaire j'étais une excellente élève sans jamais ouvrir mon cartable hors de l'école. Mais je n'avais pas d'amis. J'étais bien avec moi même. Je n'aimais pas trop les autres (qui me le rendais bien je pense), et surtout je ne comprenais pas comment on faisait pour avoir des amis, ce qu'il fallait dire, faire. Je n'arrivais pas du tout à être avec les autres et à comprendre ce qu'on attendait de moi. Je suis toujours trop, ou pas assez. Bref.
Au collège je suis entrée dans une classe "Europe", pour les "intellos"... J'ai décidé d'avoir des amis, j'ai joué un rôle, sans toutefois comprendre ce qu'on attendait de moi. Je me détestais, je détestais celle que je montrais, et celle que je cachais aussi. C'était assez difficile à vivre, à la fin de ma 6e je commençais à être depressive (encore plus ;-p )
Puis en 5e, problèmes familiaux, conflits intérieurs, mes "amis" qui changeaient et moi qui ne comprenait toujours pas, j'ai été violemment rejetée par les autres... Surtout qu'il y avait aussi un gros décalage "social", en fait tout simplement ils étaient tous issus de familles aisées, et moi pas.
Et puis, bah, comme d'habitude, je ne me sentais pas à ma place.
Je n'avais plus l'énergie pour m'inventer une nouvelle personnalité en adéquation avec leurs nouveaux centres d'intérêt et du coup j'ai été traitée comme une merde.
Je passe les détails.
Dans ma vie personnelle c'est partie en cacahuète, depression, bouffées délirantes, cauchemars toutes les nuits, je ne dormais plus. Je suis devenue "morbide" et j'ai surjoué le truc, vu qu'on me le reprochait.
Je n'aimais déjà pas l'école, mais la vraie grosse phobie scolaire a commencé à ce moment là.
Je me tapais la tête contre les murs et par terre pour ne pas aller au collège :-D
J'ai donc été absente la majeure partie de l'année.
Vers la fin de l'année scolaire, je me suis fait des amies dans s'autres classes, dont une que je n'ai jamais oubliée (et retrouvée sur facebook l'année dernière, le charme est un peu rompu, mais bon), avec un très fort caractère... La première personne (hors famille) qui ne m'a jamais "dégoûtée". Parce que oui: en plus de ne pas comprendre les autres et leur mode de fonctionnement, toutes les personnes qui semblaient m'apprécier me dégoûtaient aussitôt. Je ne me l'explique pas, mais bon. (Enfin si je me l'explique un peu, mais c'est une autre histoire.)
L'année suivante j'ai changé de collège. Pour aller dans une classe "musicale", donc on était tous musiciens, passion commune, ça aurait pu faciliter les choses. Sauf que. Je ne comprenais toujours pas le fonctionnement des "autres". Je n'aimais toujours pas aller en cours. J'avais l'impression qu'on était un gros tas de bétail, et que personne ne semble s'en rendre compte me mettais affreusement mal à l'aise.
Et puis, j'ai fini par me faire des amis, 2, une fille et un garçon. J'ai déconné, j'ai poussé la relation avec la fille très loin, disons que nous avons eu une amitié amoureuse. J'ai jeté le garçon que pourtant j'adorais et j'ai poussé la relation avec la fille le plus loin possible. Et plus on se "rapprochait", plus elle me dégoûtait, pourtant je l'aimais vraiment bien.
Bref ça a fini en relation amoureuse...
Ma vie familiale continuait à déconner. J'ai continué à déconner. Echec scolaire, mise en danger de moi même (un de mes petits jeux à l'époque, traverser n'importe où, si je meurs tant pis-tant mieux, etc... scarifications aussi, ce genre de bêtises. Boulimie "vomisseuse" également. Bref.) La fille et moi avions une relation très exclusive. Les autres se posaient des questions. J'ai décidé de m'"assumer" à fond et de jouer la provoc, histoire de ne plus pouvoir être touchée par quoi que ce soit.
J'ai assumé à fond ma 'bisexualité' et ma précocité sexuelle, j'ai parlé de ma vie et de mon intimité comme si je parlais du repas de midi. J'étais toujours à contrepieds des autres. Je m'en foutais de tout. (Du moins en apparence).
Avec la fille ça n'allait pas. Relation exclusive dans les deux sens et du coup très destructrice. Et puis je pense que je n'y trouvais pas vraiment mon compte, mais je ne pouvais pas y renoncer.
Elle a fini par m'écrire une lettre où elle me reprochait des tas de choses qu'elle encensait avant.
Je n'ai pas trop compris encore, ça m'a beaucoup blessée.
Entre temps j'ai rencontré celui qui allait être mon grand amour numéro 1.
Ce qui a précipité la fin de ma relation avec la fille qui était très jalouse de ce jeune homme plus vieux que nous (de 5ans et qques, mais à 14ans, ça compte!)
Je me suis mise avec lui, je l'ai aimé passionément, on a vécu une relation chaotique, fusionelle, magnifique.
j'ai redoublé ma 3e dans la foulée.
Et j'ai continué la provoc. Je fascinais un peu les autres je pense, à être toujours aux antipodes de leurs vies. Je n'avais pas du tout la même vie, les mêmes préoccupations, les mêmes loisirs, je n'avais pas le même look, ni la même façon de parler, je n'écoutais pas la même musique, j'étais super timide mais avec une grande gueule "quand il fallait", et sans parler beaucoup j'en disais beaucoup plus qu'eux, enfin des trucs "qui ne se disent pas".
C'est cette année là que j'ai rencontré mon meilleur ami dont j'ai parlé tout à l'heure, le viel ami dont j'ai aussi parlé tout à l'heure, et mon cher et tendre dont je parle tout le temps.
C'était une bande de... geek on va dire. Au sens premier du mot. Enfin je sais pas. Pour moi ce mot n'a pas vraiment de sens. Enfin voilà à l'époque ils étaient un peu "à part" aussi.
Le genre à mépriser un peu les filles et...
Pff tout ce que je pourrai dire sonnerait extrêment cliché.
Ce sont des gens exceptionnels et ils l'étaient déjà. Super intelligents et chouettes. Voilà.
J'ai gardé ces amis là, on a évolué ensemble.
En seconde je suis entrée dans un lycée d'"arts" (pour résumer), où j'ai été bien intégrée, disons qu'on m'acceptait avec mes bizzareries, j'ai eu des amis(!) que ça ne choquait pas que je passe du rire aux larmes, que je ne parle pas du tout pendant 2 jours entiers puis que je saute partout en disant n'importe quoi.
Mais je continuais à déconner.
J'ai bousillé ma scolarité en ne rendant pas mes travaux, en n'allant pas en cours (toujours la phobie scolaire, pourtant je ne m'étais jamais sentie aussi bien dans un établissement). Quand mon grand amour n°1 m'a quitté ça a été le summum, je délirais complètement, je partais vraiment en c...acahuète.
On m'a dit que j'étais sûrement surdouée (j'en doute), on m'a envoyée voir un psy.
Le mois suivant je connaissais ma première hospitalisation en psy. Pendant 5 mois. Je n'ai pas fini ma seconde.

...ça commence à faire long et je m'éloigne vachement du sujet initial, et surtout ça n'est pas intéressant.
Je devrais reprendre une psychothérapie au lieu de jeter des bouteilles à la mer comme ça sur internet alors que je déteste ça. Je n'aime pas le principe des blogs. Je ne sais pas ce que j'espère, et je ne sais pas pourquoi je parle autant.

Je n'ai pas beaucoup de lecteurs (merci Folène et David!! ♥) et je ne sais pas si ça me bloque ou si ça m'aide. Je ne me sens pas à ma place ici non plus. De toutes façons qui aurait le courage de lire ces pavés imbuvables?

Je n'aurai pas du écrire, ça me déprime tiens.

Mais je le "publierai" quand même.

J'ai peur qu'on me reconnaisse avec ce que je dis. J'ai peur de m'exposer. J'ai peur qu'on me juge.
ça ne vous fait pas ça vous?
Je n'ai qu'à pas parler de trucs trop personnels.
Mais je n'ai rien d'autre à dire.

Bon, cette note c'est vraiment n'importe quoi. Je ne sais pas ce que fait mon cerveau ce soir avec ses pattes, peut-être qu'il essaie de tricoter quelquechose, mais il ne sait manifestement pas tricoter.
Plutôt de tisser en fait.
Au fait, mon image de titre, je la dois à mon cher et tendre, qui ne lit pas le blog mais qui en connait l'existence et qui a bien voulu me l'illustrer.
Il est fort hein.

Voilà bon je vais arrêter là cet amas d'immondices, merci (et bravo!) à ceux qui ont eu le courage de me lire jusqu'au bout.

A bientôt peut-être, avec quelquechose qui tient un peu mieux la route... (on peut toujours rêver).

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Commentaires
Z
Oh je viens seulement de lire ton commentaire! Merci beaucoup! <br /> Je vais continuer à écrire alors :-)<br /> je serai heureuse de discuter avec toi de nos expériences mutuelles... J'espère que si ta vie n'est pas toute rose, elle t'apporte quand même beaucoup de bonheur.
P
Moi aussi j'ai tout lu et en plus je viens d'enchainer toutes tes notes d'un seul coup !! Et je dirais comme David et Folène, c'est super bien écrit et çà se lit "tout seul" !!<br /> Pour ma part, j'ai l'impression d'avoir vécu une enfance à l'opposé de la tienne (petite fille toujours sage, sans un mot plus haut que l'autre, pas de crise d'ado... bref, une petite fille qu'on oublie très vite car laisse indifférente) mais c'est pas pour çà que ma vie de maintenant est toute rose ...<br /> Amitiés<br /> Phanie31
Z
J'en ai un peu soupé de la psy, pour l'instant je fais une pause. Je reprendrai ma psychothérapie par contre, je ne sais pas quand mais je le ferai.<br /> Merci en tous cas encore une fois pour tes mots et tes encouragements. Je suis contente que tu me lises :-)
F
C'est écrit dans un souffle, et c'est agréable à lire. Moi aussi, ça me plait. Tu es toute jeune et tu as déjà vécu des tas de trucs, de quoi faire pâlir certaine romancière... Au plus profond ce que je tu dis, on sent cette créativité immense en toi... et un caractère fort, grâce à lui que tu t'en sors. J'admire cette force. Ta force.<br /> <br /> Ne te censure pas, tant pis si tu as 3 lecteurs, et puis, est-ce si important d'avoir des lecteurs? Jette ce que tu as sur le coeur, va voir un psy aussi, ça te fera du bien en parallèle.<br /> <br /> Moi je te lis, parce que je me retrouve beaucoup en toi, et que nos expériences peuvent nous aider. <br /> <br /> Au plaisir de te lire...
Z
Merci, tout ce que tu dis me touche beaucoup, et merci d'avoir lu...<br /> Ecrire m'a beaucoup aidé à plusieurs périodes de ma vie, mais écrire "publiquement" ça n'est pas simple, même si personne ne lis... D'ailleurs c'est peut-être pire... En fait j'en sais rien...<br /> L'impression de jeter une bouteille à la mer...et qu'elle coule au fond...<br /> Bref.<br /> <br /> (pas grave pour les fautes, en + je ne me relis pas entièrement, donc bon j'imagine que j'en fais énormément.)
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